SEANCE 2

Lecture et étude de l'épitre du recueil Poésie de Louise Labe, 1555

C'est Clément Marot, poète / auteur qui introduit le sonnet en France 16°s et qui en fixe les règles : On parle de sonnet marautique. Il existe au 16°s un autre type de sonnet inventé par le poète Pelletier du Mans : le schema de rimes change dans le tercet (CCD / EDE)

Le texte porté à notre étude est un épitre dédicatoire; Louise Labé dédie son oeuvre à Mll C. de Bourges ; elle plac eson oeuvre sous le patronage, la protection de celle-ci qui est à un rang superieur et qui appartient à la noblesse, à l'aristocratie par opposition à la bourgeoisie à laquelle appartient Louise Labé. L'autrice place son oeuvre sous une autorité morale irréprochable pour faire accepter son oeuvre audacieuse en faisant une éloge à l'aristocrate C. de Bourges pour acquerir sa protection. Elle appelle également dans son oeuvre toutes les femmes à s'instruire et a étudier.

Louise Labé justifie son oeuvre : elle prend la defense et illustre la femme française

Le début de cet épitre marque une rupture entre un "avant" et un "après" pour les femmes avec l'emploie de la negation totale : "ne...plus" (l2) L'adverbe de négation "plus" souligne l'écart, la rupture entre le présent de l'écriture qui laisse les femmes libres d'étudier, de s'instruire, d'acceder à des activités culturelles et un passé dont les femmes vouées à l'ignorance et au mépris des hommes. De plus la proposition principale "étant le temps venu" (l1) met en exergue la rupture temporelle entre les deux époques.

Selon l'autrice, les femmes doivent acquerir la liberté par l'instruction, les connaissances... Cette liberté est le résultat d'une lutte, d'une volonté forte , d'un désir ardant... Les femmes doivent prouver aux hommes qu'ils ont eu tort de les priver de savoir, de sciences. Cette liberté passe parl'écriture et l'étude "mettre se conceptions par écrit" (l8). L'atude leur procurera "du bien et de l'honneur" (l6).

Elle oppose la liberté par des attributs superficiels frivoles :" chaines, anneaux et somptueux habits " (l10) associés aux femmes. Cette gradation met en valeur l'opposition entre la liberté et la frivolité. Louise Labé veut montrer, prouver que ces attributs comptent moins que la renommée , la gloire littéraire ou encore l'étude car selon elle l'étude provoque un "contentement de soi" (l41) et un "plaisir"(l3). L'étude n'est pas une récréation, un loisir, un divertissement, au contraire : elle est une activité serieuse qui élève l'esprit.