Univers imaginaire fortement symbolique où prédomine l’élément végétal. Représente la forêt des sentiments mais aussi référence à l’emblème de la poésie, le laurier, que rappelle le dessin délicat des feuilles.
Le cadre spatiotemporel n’est pas précis. Évocation de l’univers des contes de fées.
Le récit est placé d’emblée dans un contexte amoureux (que confirment les vers reproduits).
Planche 1 figure l’insouciance d’une jeune femme occupée à faire de la balançoire. Le même perso est présenté déroulant le fil de son existence. Des cordages (référence au métier du père et du mari de Louise Labé qui lui ont valu son surnom de « Belle Cordière ».
Planche 2 illustre les prémices de l’amour.
Cette scène sort de la bouche d’un personnage situé au premier plan : il s’agit de la poétesse, le front entouré de lauriers (symboles du génie poétique). La poésie, l’acte poétique commémore ce souvenir.
Le sonnet rythme les étapes de la passion amoureuse.
Planche 3 restitue deux situations : au premier plan la félicité amoureuse est rendue par l’étreinte physique des amants, symbolisée par la présence d’une grande fleur ; au second plan les amants se livrent à un jeu de cache-cache.
Les yeux bandés du perso féminin : difficultés à se repérer dans la forêt des sentiments ?
Planche 4 : même perso devenu poétesse, tenant une immense plume, au milieu des poètes (on note l’omniprésence des lauriers) qui la célèbrent en levant leurs verres.
Planche 5 : la plume est toujours présente et a continué de grandir, tandis que la poétesse est désormais seule mais en position d’écrivaine dans une forêt des sentiments qui l’enserre peu à peu.
Planche 6 évoque la transmission de la vocation poétique : la poétesse est entourée de ses écrits qui forment comme un ruban protecteur. Elle passe le flambeau ou plutôt la plume à une autre femme.
Le passage de l’élégie I en haut de la planche justifie le projet poétique de la poétesse : Transcender l’expérience amoureuse par la création